Sublimes bad boys

Peaky Blinders (Série TV)

Birmingham, 1920.
Dans un contexte politique et social agité (débuts de l’IRA, revendications communistes, séquelles de la grande guerre), les frères Shelby font régner leur loi sur les quartiers ouvriers de la ville. Racket, paris truqués, trafics en tous genres, on les appelle aussi les Peaky Blinders.

Un gang qui a réellement existé juste après la première guerre mondiale et qui doit son nom aux lames de rasoirs cachées dans la visière (peak) des casquettes pour mieux aveugler (blind) les adversaires.

Vous allez adorer ces bad boys effrayants mais toujours élégants dans leurs costumes en tweed, capables du pire mais fragiles et déchirés par les souvenirs des tranchées.

Cillian Murphy (Tom Shelby) – regard bleu acier, coupe punk – est renversant. Son charisme porte l’histoire de bout en bout et nous donnerait presque envie de tomber du côté obscur de la force.

La bande-son anachronique aux tonalités rock s’adapte parfaitement à l’époque, rude et bouillonnante. Arctic Monkeys, PJ Harvey, Nick Cave, White Stripes, Black Keys, Ane Brun et bientôt David Bowie sur la saison 3. C’est tout simplement énorme !

L’image et les décors sont remarquables : lumière grise et métallique des cités ouvrières, éclats rougeoyants des hauts fourneaux, brume opaque qui glisse sur la rivière. Des flashs poétiques illuminent toute cette noirceur : une jeune femme blonde vêtue de vert au milieu d’une rue crasseuse, un cheval de course dans un univers industriel saturé de fumée…

Vous l’aurez compris, la série est anglaise et superbe, véritable bijou rock et esthétique qui vous séduira si vous aimez :
Les films de gangsters
L’histoire des Années Folles
La musique rock
Les romances
Le cinéma et la photographie